Attention : texte légèrement modifié le 20/04/2008

Les Disciples de Saknussem.

 

 

 

Ca m'est arrivé dans une vieille librairie  de Bécherel. J'hésitais entre plusieurs  livres de Jules Verne quand un vieil homme m'interpela.

 

"Vous aussi vous pensez qu’il voulait nous dire quelque-chose ?"

 

J'avais en main "Voyage au centre de la terre", "Les révoltés de la Bounty " et "La Pérouse et les navigateurs français"

Voyant ma surprise, l'homme m'invita dans un café-librairie-crêperie tout proche, non sans avoir pris un quatrième  livre :

 "20000 lieues sous les mers" arguant que son chapitre 9 parlait de La Pérouse.

 

Alors, devant une bolée de cidre fermier, il me conta une histoire extraordinaire :

 

« C'était au siècle des lumières, un homme avait trouvé un moyen révolutionnaire permettant de forer les roches les plus dures.

Il proposa son idée à plusieurs  souverains, un seul le prit au sérieux, le roi de l'époque le plus au fait des techniques modernes : Louis XVI. »

 

 

 

1.  Le dernier mot du Roi

 

 

« Le Roi fit étudier l'invention en secret, ses conseillés lui révélèrent que les possibilités de l’invention étaient telles que, pour peu que l'on choisisse le bon endroit, il soit possible d'atteindre  le cœur de la terre !

 

Le souverain conçut alors un projet des plus fou, et s'en donna les moyens.

 

Il envoya une expédition à l'autre bout du monde pour chercher l'endroit  qui convenait à son projet, bien sûr son but réel resta secret.

L’expédition comprenait deux navires : la Boussole et l’Astrolabe commandés par l’amiral de La Pérouse.

Pourquoi le Roi choisit-il cet homme ?

Certains prétendent que c’est simplement parce qu’étymologiquement, la pérouse signifie « roche dure ». Facétie de souverain… 

 

Cliquez ici pour la musique de fond

La Boussole et l’Astrolabe

 

Sur les navires, quatre personnes étaient au fait de toute l’histoire :

La Pérouse, bien sûr, ainsi que son second : Paul Fleuriot de Langle capitaine de l’Astrolabe..

Mais aussi  un minéralogiste du nom de Robert de Lamanon, c'est lui qui devait expérimenter l’invention.

Le quatrième se nommait Barthélemy de Lesseps (l’oncle de Ferdinand) officiellement  traducteur de russe mais qui était en charge des communications  secrètes avec le Roi.

 

Portrait de Robert de Lamanon.
Robert de Lamanon

 

Pendant plusieurs  mois, les navires sillonnèrent le pacifique nord pour brouiller les pistes. En effet, on craignait l'action des espions et de la flotte Anglaise.

 

En 1787 on rencontrait de plus en plus de navires Anglais. La Pérouse eu bientôt  des soupçons envers l'élément clef de l'expédition : le Minéralogiste !

 

La Pérouse demanda à Lesseps  d'en avertir le Roi pour qu'il envoie un autre spécialiste.

Lesseps emporta un double de tous les documents secrets et du livre de bord. Pour éviter tout contact  avec les escadres Anglaises, on le débarqua au Kamchatka et c'est à travers la Russie sauvage qu'il regagna le royaume en 1788.

Jules Verne racontera une aventure semblable, mais en sens inverse, dans son « Michel Strogoff

 

La Pérouse prit alors la direction du sud et l'on n’eut plus de nouvelles jusqu'à ce qu'il fasse escale en Australie.

 

On apprit plus tard que conduit par Lamanon, un groupe se rebella contre l’Amiral qui finit par les mettre aux fers mais il n’avait pas assez de preuves de trahison pour les y maintenir plus d’une journée.

 

On rapporta aussi que le 11 décembre le fameux Lamanon ainsi que le capitaine de Langle et plusieurs hommes avaient péri, tués par des indigènes sur l’île de Maouna.

 

En réalité, La Pérouse avait demandé à son second de profiter d’un ravitaillement en eau pour « perdre » le minéralogiste sur une île hostile. Malheureusement les indigènes réagirent plus vite que prévu et les soixante hommes furent attaqués dès le débarquement dans la baie de Tutuila.

 

L’arrivée de La Pérouse en Australie ne marqua pas la fin de ses ennuis, car son séjour à Botany Bay coïncida étrangement avec l’arrivée au port de «the first fleet » la première flotte apportant les forças britanniques destinés à coloniser l’Australie.

 

 

La Pérouse ne put empêcher les membres de son équipage d’avoir des contacts avec les équipages des onze navires de la Royal Navy, très vite on lui rapporta des faits d’espionnage et de trahison. 

 

 

 


HMS Supply de la “first fleet

 

La Pérouse se rendit compte que son expédition étai devenue trop voyante et son équipage peu sûr.

Il décida d’appareiller. Avant de partir, il rédigea une lettre pour le Roi de France détaillant son expédition depuis le départ de Lesseps et ses prochains objectifs.

Il confia cette lettre à un navigateur… Anglais !!!

Cette lettre, qui est le dernier témoignage connu, était en fait destinée à tromper les Anglais.

 

 

La Pérouse avait décidé de faire semblant de disparaître.

Pour brouiller sa piste, il navigua un temps vers le nord et les Salomon.

Là, il engagea ses navires dans un détroit dangereux, sachant bien qu’ils s’échoueraient.

 

A partir de ce jour on perdit sa trace. Mais certaines sources (dont Jules Verne dans 20 000 lieues sous les mers) prétendent qu’après avoir construit un petit navire avec les deux épaves, il aurait repris la mer avec un équipage réduit.

 

C’est une partie de la vérité. Les navires disparus, La Pérouse et son expédition n’existaient plus aux yeux du monde. En construisant un petit navire il put sélectionner les membres sûrs de son équipage et continuer secrètement dans le pacifique sud, à la recherche de l’archipel qui était son but.

 

Il aurait réussi sa mission, mais nous n’en savons pas plus car entretemps la révolution avait embrasé la France.

Louis XVI, régnait encore mais étroitement surveillé, il ne souhaitait pas que les révolutionnaires apprennent son secret.

Il donna le change en envoyant une expédition de secours dans le pacifique, loin des mers australes où se trouvait La Pérouse.

 

 

 


La Recherche et l’Espérance

 

Puis il y eut Varennes, l’arrestation et l’exécution du Roi. Louis XVI en montant sur l'échafaud aurait encore demandé "a-t-on des nouvelles de Monsieur de La Pérouse". »

 

2.  Le secret de la Pandora.

 

« Mais revenons en 1789, à la Cour d’Angleterre, les espions du Roi Georges III avaient bien œuvré.

 

Ils ne savaient pas tout mais connaissaient la vraie destination de l’Amiral Français.

Georges III dépêcha un agent chargé de trouver l’archipel et d’enquêter sur place ; un maître d’équipage du nom de Fletcher Christian.

Mais il évita de faire la même erreur que Louis XVI, pas de grande expédition, la mission aurait une couverture plus discrète : un navire chargé de  rapporter une variété botanique du pacifique sud. Fletcher serait commandant en second du capitaine Blight  qui, lui ne savait rien du but secret de l’expédition.

 


La Bounty

 

 

La position de second occupée par Fletcher lui permit d’influencer la route du navire qui bientôt découvrit cet archipel qu’aucune carte ne mentionnait.

 

Fletcher signala alors au capitaine qu’il possédait des directives du Roi, exigeant que l’on garde secrète l’existence de cette île jusqu’à l’arrivée de la flotte.

 

Mais Blight était un homme orgueilleux et ambitieux.

Non seulement, il refusait de croire que son second aie pu recevoir des consignes directes du Roi, mais il voulait surtout officialiser sa découverte.

Blight baptisa l'archipel et déclara qu'il en ferait part au prochain navire rencontré.

 

Pour Fletcher, il ne restait plus qu'une solution : prendre le contrôle du navire, ce fut la fameuse mutinerie.

 

Après avoir abandonné le capitaine Blight et ses fidèles en plein océan, Fletcher repris la méthode de La Pérouse.

Laissant une partie de son équipage sur Tahiti, il partit avec les plus fiables, détruisit Le navire et se cachât dans une île ou devait le rejoindre la flottille secrète envoyée par le Roi Georges.

 

Les navires rejoignirent alors l'archipel secret.

 

Sur place, les français de La Pérouse avaient entamé les travaux mais, ne recevant plus de soutient depuis longtemps ils ne purent résister aux Britanniques.

 

Avec des moyens plus puissants, les Anglais prirent les travaux à leur compte dans le plus grand secret.

Ce secret ne fut pas si facile à garder car entretemps un fait inattendu mis en péril les ambitions Anglaises.

Contre toute attente le Capitaine Blight avait survécu et était de retour en Angleterre.

 

Il y a une limite au pouvoir des Rois : il leur est interdit de se montrer faibles.

L'affaire de la mutinerie  faisait grand bruit, il se trouva obligé de trouver et de châtier les mutins.

Il envoya donc Le capitaine Hedward avec la frégate La Pandora enquêter en Polynésie, loin au nord de l'archipel secret.

 

 
HMS Pandora

 

Il espérait que seul l'équipage abandonné serait retrouvé mais pour plus de sécurité il plaçât un agent à bord de la Pandora.

Sa mission était simple: Empêcher l'enquête  de remonter jusqu’à  l'archipel et cela par tous les moyens.

 

Tout ce que l'on sait est qu'après  avoir trouvé les mutins de Tahiti, la Pandora  coula mystérieusement au large de l'Australie, perdant tous les documents de l'enquête  et une partie des prisonniers.

 

 


Les restes de la Pandora.

 

Maîtresse des mers, La Grand Bretagne continua secrètement ses travaux dans l’île isolée, avec d’autant plus de zèle qu’outre des matières premières insoupçonnées, elle pouvait y gagner un accès au cœur de la France et du continent de Napoléon 1er.

 

L’empereur s’intéressait peu au progrès technique, son génie consistait plus à utiliser mieux que les autres ce qui existait déjà.
Il ne soupçonna rien. Heureusement, les travaux Anglais furent plus longs que prévu.

 

Le frère cadet de Louis XVI, quand il parvint au pouvoir sous le nom de Charles X tenta d’en savoir plus en lançant l’expédition de Dumont d’Urville avec la Coquille mais il n’ira pas plus loin que l’épave de l’Astrolabe. »

 


La Coquille rebaptisée l’Astrolabe.

 

 

3.  Le Milliard de Panama.

 

Captivé par l’histoire que me racontait le vieil homme, je n’avais pas touché à mon verre de cidre. L’homme s’en aperçut et s’arrêta de parler, me regarda un instant puis dit :

 

« Mon garçon, vous êtes le premier à m'avoir écouté si longtemps sans me traiter de fou.

Je mourrai bientôt, mais j'aimerais que quelqu'un prouve que mon histoire est vraie, je vous supplie d'accepter de faire ça pour moi.

 

Ah oui vous êtes fou ! Lui dis-je, croyez-vous que je possède les moyens pour entreprendre  un tel voyage ?

 

- Non monsieur, mais il y a une autre porte.

 

- Une autre porte ?

 

- Avez-vous entendu parler du scandale de Panama ?

 

- Oui, bien sûr Ferdinand  de Lesseps s'était  engagé à creuser le canal de Panama avec 600 millions de Francs, au bout de quelques années les travaux n'étaient qu'à la moitié alors que plus d'un milliard s'était envolé.

 

- Les milliards ne volent pas monsieur, s'ils n'ont pas servit au canal c'est qu'ils ont servit à autre chose.

 

- La porte ? »

 

Je commençais à comprendre mais le laissai raconter la suite de son histoire :

 

« En France quelqu'un  avait longtemps  gardé le secret : Barthélémy de Lesseps.

Bien entendu, ayant abandonné l'expédition en 1787, il n'avait aucune idée de ce qui s'était  produit après.

Mais il possédait beaucoup de documents sur l'invention  elle-même.

N'ayant aucune compétence  pour la comprendre, il la laissa en héritage à son neveu Ferdinand.

 

Ferdinand de Lesseps s'y entendait mieux que son oncle en technique et il avait de nombreuses relations.

 

Très vite il en sut assez sur les travaux de percement pour tenter l'expérience.

Ses méthodes innovantes firent merveilles sur le canal de Suez, même si les plus extraordinaires furent employées dans le plus grand secret.

 

 

Ceci, pourtant, n'échappa pas aux services Français qui le convoquèrent secrètement.

 

"Savez-vous ce qu'est une contre-mine, monsieur de Lesseps ?"  demandèrent-ils.

 

- Parfois un ennemi creuse une gallérie appelée "mine" pour passer sous vos défenses. La meilleure parade est de creuser une gallérie  en sens inverse pour la détruire."

 

"Monsieur de Lesseps, nous avons tout lieu de croire que nous sommes sous la menace de la plus gigantesques  mine jamais creusée.

 

- Pardon ?

 

- Nous n'avions jamais cru nos informations mais nous savons maintenant que les mêmes moyens secrets que vous utilisez ont servit aux Anglais pour la creuser."

 

- Ce n'est pas possible !

 

- Ca l'est monsieur, et nous avons besoin de vous pour notre contre-mine.

 

- Ca va coûter une fortune !

 

- Pour cela aussi, nous comptons sur vous."

 

Patriote fervent, fasciné par ce qu'on lui demandait d'entreprendre "le grand français" accepta.

 

La France était alors une république. Comptable de l'argent public, elle ne pouvait financer un projet secret.

 

Ferdinand lança donc une souscription pour le percement  du canal de Panama.

Elle eut un grand succès et l'argent fut utilisé pour creuser la "contre-mine".

 

C'est pour cela que le canal n'avança pas. Mais Ferdinand savait que dès que la mine serait finie, "l'invention " pourrait être utilisée pour rattraper le retard.

Ce moment arriva juste quand le canal aborda  le seuil de la Culebra (altitude de 87 mètres) une montagne particulièrement  dure à forer.

 

L'invention  fut envoyée sur place avec les trois ingénieurs qui savaient l'utiliser.

Malheureusement  tout trois subirent le sort de milliers d'ouvriers travaillant pour le canal, ils moururent de la fièvre jaune et la malaria.

Plus personne ne savait se servir de "l'invention " et le scandale de Panama éclata.

 

 

850 000 actionnaires furent ruinés, plusieurs ministres et parlementaires furent mis en cause au procès de 1893 Mais on réussit quand même à cacher la contre-mine.

Ferdinand de Lesseps et son fils furent condamnés à l'emprisonnement mais, le jugement  fut cassé pour vice de forme...

 

4.  Le Yocul de Sneffels.

 

L’histoire serait demeurée longtemps secrète sans l’intervention d’un écrivain savant et visionnaire : Jules Verne.

 

Bien que publiés dans le désordre, il nous confie le trame du secret avec successivement :

 

La Pérouse et les navigateurs Français (l’expédition Française)

Michel Strogoff (le voyage de Lesseps)

Vingt mille lieues sous les mers (la « disparition » de la Pérouse)

L'Île mystérieuse (le séjour solitaire des Français)

Les révoltés de la Bounty (L’expédition Britannique)

Et Voyage au centre de la terre. (Les travaux Britanniques)

 

 

Mais Le plus marquant fut "l'invasion de la mer" basé sur un projet de Ferdinand de Lesseps consistant à creuser un canal en Algérie pour y créer une mer intérieure.

Un de ses livres donnait enfin un nom.

Ca m'a beaucoup aidé à faire le lien entre Jules Verne et Ferdinand de Lesseps.

 

 

 

Fasciné et convaincu, j’abandonnai alors le vieil homme et commençai mon enquête.

 

Heureusement les moyens modernes permettaient de faciliter les recherches et pour cela commencer par identifier l’archipel.

En utilisant http://www.antipodemap.com j’ai pu déterminer dans quelle zone du monde se trouvait l’archipel. En effet la croute terrestre serait moins longe à percer si l'on visait verticalement vers le centre de la terre. Mais aucune trace de terre émergée dans cette zone !

 

Ce logiciel de cartographie n’était pas assez précis je me rabattis donc sur Google Earth et commençai à chercher dans la zone déterminée avec http://www.antipodemap.com

(Google Earth est téléchargeable gratuitement sur internet, mais vous pouvez trouver la solution sans ce logiciel.)

En suivant les reliefs sous-marins les plus élevés, je fini par trouver l’archipel, il était petit mais son nom était bien indiqué. Et plutôt deux fois qu’une !

 

En effet l’archipel était indiqué à deux endroits différents, une fois en français, une fois en anglais.

Une seule explication pouvait justifier ce double référencement : les deux ex-royaumes antagonistes cherchaient certainement encore à égarer les curieux.

 

Il me fallait trouver une source indépendante des états, j’en trouvai une assez vite.

Vous comprendrez que je ne puisse citer ici en clair le nom de cette source, je vous l’ai donc crypté avec le code utilisé par Arne Saknussem dans « voyage au centre de la terre » voir ICI (onglet table de matières.)

Rassurez-vous, je n’écris pas en latin.

 

 alphabet utilisé : cliquez ICI

La source en question rassemblait énormément d’informations, par bonheur Google Earth m’ayant donné le nom de l’île, ma recherche fut facilitée.

J’obtins plusieurs renseignements, dont  les coordonnées de l’archipel, mais aussi le nom d’un village. Je m’y rendis immédiatement.
Le village était grand, il me fallait savoir où aller.
J’ai pensé que le meilleur endroit pour coordonner de tels travaux serait le château, le fait qu’il possède un pigeonnier permettant des communications lointaines et discrètes confirma mon opinion.

 

Le châtelain me reçu cordialement, ne me traita pas de fou mais avoua ne rien comprendre à mon histoire.
Avant de me raccompagner il me proposa de visiter le château pour constater qu’il n’y avait aucun trou dans son sous-sol.
Je n’en fis rien bien sûr, persuadé que j’étais d’être sur une fausse piste.

 

Je quittai alors mon hôte mais avant de prendre mon véhicule je décidai de faire le tour extérieur de ce beau château. C’est alors que, dans une tour, je remarquai une belle jeune femme.

Elle était accompagnée par l’un des mineurs les plus célèbres du monde !

(J'ai retiré cette ciste car elle se trouvait sur un domaine privé, ceci n'a aucune conséquence sur la découverte des autres, il vous faudra, de toutes façon, prendre connaissance de l'ensemble de l'histoire.)

 

Voir ciste « Le Dernier mot du Roy »

 

Ce châtelain en savait certainement plus qu’il ne disait mais j’avais compris qu’il me fallait me débrouiller seul.

Je repris les coordonnées citées dans la source, elles donnaient les limites extrêmes de l’archipel, grâce à http://www.antipodemap.com je trouvai assez facilement leur correspondance en France. Je dessinai alors le rectangle correspondant sur ma carte (récupérée sur http://www.geoportail.fr) et j’entrepris de l’explorer.

Il me fallait trouver un trou, se dirigeant vers le centre de la terre. Je n’eus pas longtemps à chercher, deux bâtiments convenant tout à fait à ma recherche dominaient ce paysage au centre du rectangle.

 

Le plus rouillé des deux semblait être le bon. Il était protégé par une enceinte grillagée. J’en fis le tour à la recherche d’un passage.
Je trouvai bientôt un double poteau sur lequel je pourrais grimper afin de sauter de l’autre coté. (ndlr ne le faîtes pas !)

 

Voir ciste : « Le Secret de la Pandora »

 

Mes recherches furent vaines, d’un autre coté j’aurais dû penser que ce site était bien trop voyant pour une opération secrète.

 

Je repris ma carte et, en traçant les diagonales de mon rectangle, je déterminai le centre de la zone de recherche. J'entrepris alors de fouiller autour de ce point.

J'ai pensé que tant qu'à chercher le centre de la terre, autant commencer le plus bas possible.

Et c’est là que je le trouvai !

Légèrement écartée d'un cours d'eau, une porte rouge donnait sur les entrailles de la falaise. Une eau rougeâtre en sortait, noyant le chemin d’accès.

 

Voir ciste : « le Milliard de Panama »

 

J’étais au bon endroit mais je ne pus y pénétrer, il était complètement noyé par les infiltrations d’eau.

Ils avaient fait une erreur et moi aussi, pourtant Jules Verne m’avait encore une fois guidé. Dans son livre « de la terre à la lune »

 

Je vous livre l’extrait en question :

 

Barbicane parut très satisfait de constater l’élévation progressive du terrain, et, lorsque J.-T. Maston l’interrogea à ce sujet :

 

« Mon digne ami, lui répondit-il, nous avons un intérêt de premier ordre à couler notre Columbiad dans les hautes terres.

 

— Pour être plus près de la Lune ? s’écria le secrétaire du Gun-Club.

 

— Non ! répondit Barbicane en souriant. Qu’importent quelques toises de plus ou de moins ? Non, mais au milieu de terrains élevés, nos travaux marcheront plus facilement ; nous n’aurons pas à lutter avec les eaux, ce qui nous évitera des tubages longs et coûteux, et c’est á considérer, lorsqu’il s’agit de forer un puits de neuf cents pieds de profondeur.

 

Ici aussi, creuser dans la vallée leur avait apporté peu de gain mais les avait exposés à une inondation.

 

Ils ont certainement abandonné cet endroit pour en trouver un plus élevé et aussi discret, quitte à forer en biais au départ.

Il me fallait donc chercher un autre trou et ce n’était pas ce qui manquait dans la région. La tâche semblait impossible d’autant que beaucoup de ces trous étaient inaccessibles.

Je me demandai si l’écrivain n’avait pas donné un autre indice.

 

Comment le héro de « voyage au centre de la terre «  a-t-il trouvé le bon trou ?

Après m’être égaré dans des histoires de solstice de juillet, j’eu la révélation ! Le héro suit les traces de Arne Saknussem et ce dernier a balisé le chemin en y indiquant son nom. Il me fallait donc chercher le nom de celui qui creusa en premier.

 

Au bout d’une semaine j’ai trouvé. Légèrement à l’extérieur du rectangle, dans une forêt dominant le site un carrefour de chemins avait un nom très proche de celui de l’Amiral Français, sa légère altération orthographique ne trompait que ceux qui ne cherchaient pas ce nom.

A proximité se trouvaient deux puits, je choisis au hasard et tombai sur le bon.

Discrètement cachée au milieu des bois, une grosse bâtisse en ruine jouxtait le trou. Je pénétrai et montai à l’étage pour avoir une meilleure vue sur le trou.

Là je cachai les derniers renseignements récoltés avant de partir pour le centre de la terre.

 

Voir ciste : « Le Yocul de Sneffels »