Ca
m'est arrivé dans une vieille librairie
de Bécherel. J'hésitais entre plusieurs livres de Jules Verne quand un vieil homme
m'interpela.
"Vous
aussi vous pensez qu’il voulait nous dire quelque-chose ?"
J'avais
en main "Voyage au centre de la terre", "Les révoltés de la Bounty
" et "La Pérouse et les navigateurs français"
Voyant
ma surprise, l'homme m'invita dans un café-librairie-crêperie tout proche, non
sans avoir pris un quatrième livre :
"20000 lieues sous les mers" arguant
que son chapitre 9 parlait de La Pérouse.
Alors,
devant une bolée de cidre fermier, il me conta une histoire
extraordinaire :
« C'était
au siècle des lumières, un homme avait trouvé un moyen révolutionnaire
permettant de forer les roches les plus dures.
Il
proposa son idée à plusieurs souverains,
un seul le prit au sérieux, le roi de l'époque le plus au fait des techniques
modernes : Louis XVI. »
« Le
Roi fit étudier l'invention en secret, ses conseillés lui révélèrent que les
possibilités de l’invention étaient telles que, pour peu que l'on choisisse le
bon endroit, il soit possible d'atteindre
le cœur de la terre !
Le
souverain conçut alors un projet des plus fou, et s'en donna les moyens.
Il
envoya une expédition à l'autre bout du monde pour chercher l'endroit qui convenait à son projet, bien sûr son but
réel resta secret.
L’expédition
comprenait deux navires : la Boussole et l’Astrolabe commandés par
l’amiral de La Pérouse.
Pourquoi
le Roi choisit-il cet homme ?
Certains
prétendent que c’est simplement parce qu’étymologiquement, la pérouse signifie « roche dure ». Facétie de
souverain…
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La Boussole et l’Astrolabe
Sur
les navires, quatre personnes étaient au fait de toute l’histoire :
La
Pérouse, bien sûr, ainsi que son second : Paul Fleuriot de Langle capitaine de l’Astrolabe..
Mais
aussi un minéralogiste du nom de Robert de Lamanon, c'est lui qui devait expérimenter l’invention.
Le
quatrième se nommait Barthélemy de Lesseps (l’oncle de Ferdinand)
officiellement traducteur de russe mais
qui était en charge des communications
secrètes avec le Roi.
Pendant
plusieurs mois, les navires sillonnèrent
le pacifique nord pour brouiller les pistes. En effet, on craignait l'action
des espions et de la flotte Anglaise.
En
1787 on rencontrait de plus en plus de navires Anglais. La Pérouse eu
bientôt des soupçons envers l'élément
clef de l'expédition : le Minéralogiste !
La
Pérouse demanda à Lesseps d'en avertir
le Roi pour qu'il envoie un autre spécialiste.
Lesseps
emporta un double de tous les documents secrets et du livre de bord. Pour
éviter tout contact avec les escadres
Anglaises, on le débarqua au Kamchatka et c'est à travers la Russie sauvage
qu'il regagna le royaume en 1788.
Jules
Verne racontera une aventure semblable, mais en sens inverse, dans son
« Michel Strogoff.»
La
Pérouse prit alors la direction du sud et l'on n’eut plus de nouvelles jusqu'à
ce qu'il fasse escale en Australie.
On
apprit plus tard que conduit par Lamanon, un groupe se rebella contre l’Amiral
qui finit par les mettre aux fers mais il n’avait pas assez de preuves de
trahison pour les y maintenir plus d’une journée.
On
rapporta aussi que le 11 décembre le fameux Lamanon ainsi que le capitaine de Langle et plusieurs hommes avaient péri, tués par des
indigènes sur l’île de Maouna.
En
réalité, La Pérouse avait demandé à son second de profiter d’un ravitaillement
en eau pour « perdre » le minéralogiste sur une île hostile.
Malheureusement les indigènes réagirent plus vite que prévu et les soixante
hommes furent attaqués dès le débarquement dans la baie de Tutuila.
L’arrivée
de La Pérouse en Australie ne marqua pas la fin de ses ennuis, car son séjour à
Botany Bay coïncida
étrangement avec l’arrivée au port de «the first fleet »
la première flotte apportant les forças britanniques destinés à coloniser
l’Australie.
La
Pérouse ne put empêcher les membres de son équipage d’avoir des contacts avec
les équipages des onze navires de la Royal Navy, très
vite on lui rapporta des faits d’espionnage et de trahison.
HMS Supply de la “first fleet”
La Pérouse se rendit compte que son expédition
étai devenue trop voyante et son équipage peu sûr.
Il décida d’appareiller. Avant de partir, il
rédigea une lettre pour le Roi de France détaillant son expédition depuis le
départ de Lesseps et ses prochains objectifs.
Il confia cette lettre à un navigateur…
Anglais !!!
Cette lettre, qui est le dernier témoignage connu,
était en fait destinée à tromper les Anglais.
La Pérouse avait décidé de faire semblant de
disparaître.
Pour brouiller sa piste, il navigua un temps vers
le nord et les Salomon.
Là, il engagea ses navires dans un détroit
dangereux, sachant bien qu’ils s’échoueraient.
A partir de ce jour on perdit sa trace. Mais
certaines sources (dont Jules Verne dans 20 000 lieues sous les mers)
prétendent qu’après avoir construit un petit navire avec les deux épaves, il
aurait repris la mer avec un équipage réduit.
C’est une partie de la vérité. Les navires
disparus, La Pérouse et son expédition n’existaient plus aux yeux du monde. En
construisant un petit navire il put sélectionner les membres sûrs de son
équipage et continuer secrètement dans le pacifique sud, à la recherche de
l’archipel qui était son but.
Il aurait réussi sa mission, mais nous n’en savons
pas plus car entretemps la révolution avait embrasé la France.
Louis XVI, régnait encore mais étroitement
surveillé, il ne souhaitait pas que les révolutionnaires apprennent son secret.
Il donna le change en envoyant une expédition de
secours dans le pacifique, loin des mers australes où se trouvait La Pérouse.
La Recherche et l’Espérance
Puis il y eut Varennes, l’arrestation et l’exécution
du Roi. Louis XVI en montant sur l'échafaud aurait encore demandé "a-t-on
des nouvelles de Monsieur de La Pérouse". »
« Mais revenons en 1789, à la Cour
d’Angleterre, les espions du Roi Georges III avaient bien œuvré.
Ils ne savaient pas tout mais connaissaient la
vraie destination de l’Amiral Français.
Georges III dépêcha un agent chargé de trouver
l’archipel et d’enquêter sur place ; un maître d’équipage du nom de
Fletcher Christian.
Mais il évita de faire la même erreur que Louis
XVI, pas de grande expédition, la mission aurait une couverture plus discrète :
un navire chargé de rapporter une
variété botanique du pacifique sud. Fletcher serait commandant en second du
capitaine Blight
qui, lui ne savait rien du but secret de l’expédition.
La Bounty
La position de second occupée par Fletcher lui
permit d’influencer la route du navire qui bientôt découvrit cet archipel
qu’aucune carte ne mentionnait.
Fletcher signala alors au capitaine qu’il
possédait des directives du Roi, exigeant que l’on garde secrète l’existence de
cette île jusqu’à l’arrivée de la flotte.
Mais Blight était un
homme orgueilleux et ambitieux.
Non seulement, il refusait de croire que son
second aie pu recevoir des consignes directes du Roi, mais il voulait surtout
officialiser sa découverte.
Blight baptisa l'archipel et déclara qu'il
en ferait part au prochain navire rencontré.
Pour Fletcher, il ne restait plus qu'une solution
: prendre le contrôle du navire, ce fut la fameuse mutinerie.
Après avoir abandonné le capitaine Blight et ses fidèles en plein océan, Fletcher repris la
méthode de La Pérouse.
Laissant une partie de son équipage sur Tahiti, il
partit avec les plus fiables, détruisit Le navire et se cachât dans une île ou
devait le rejoindre la flottille secrète envoyée par le Roi Georges.
Les navires rejoignirent alors l'archipel secret.
Sur place, les français de La Pérouse avaient
entamé les travaux mais, ne recevant plus de soutient depuis longtemps ils ne
purent résister aux Britanniques.
Avec des moyens plus puissants, les Anglais
prirent les travaux à leur compte dans le plus grand secret.
Ce secret ne fut pas si facile à garder car
entretemps un fait inattendu mis en péril les ambitions Anglaises.
Contre toute attente le Capitaine Blight avait survécu et était de retour en Angleterre.
Il y a une limite au pouvoir des Rois : il leur
est interdit de se montrer faibles.
L'affaire de la mutinerie faisait grand bruit, il se trouva obligé de
trouver et de châtier les mutins.
Il envoya donc Le capitaine Hedward
avec la frégate La Pandora enquêter en Polynésie,
loin au nord de l'archipel secret.
HMS Pandora
Il espérait que
seul l'équipage abandonné serait retrouvé mais pour plus de sécurité il plaçât
un agent à bord de la Pandora.
Sa mission était
simple: Empêcher l'enquête de remonter
jusqu’à l'archipel et cela par tous les
moyens.
Tout ce que l'on
sait est qu'après avoir trouvé les
mutins de Tahiti, la Pandora coula mystérieusement au large de
l'Australie, perdant tous les documents de l'enquête et une partie des
prisonniers.
Les restes de la Pandora.
Maîtresse des mers,
La Grand Bretagne continua secrètement ses travaux dans l’île isolée, avec
d’autant plus de zèle qu’outre des matières premières insoupçonnées, elle
pouvait y gagner un accès au cœur de la France et du continent de Napoléon 1er.
L’empereur s’intéressait
peu au progrès technique, son génie consistait plus à utiliser mieux que les
autres ce qui existait déjà.
Il ne soupçonna rien. Heureusement, les travaux Anglais furent plus longs que
prévu.
Le frère cadet de
Louis XVI, quand il parvint au pouvoir sous le nom de Charles X tenta d’en
savoir plus en lançant l’expédition de Dumont d’Urville avec la Coquille mais
il n’ira pas plus loin que l’épave de l’Astrolabe. »
La Coquille rebaptisée l’Astrolabe.
Captivé
par l’histoire que me racontait le vieil homme, je n’avais pas touché à mon
verre de cidre. L’homme s’en aperçut et s’arrêta de parler, me regarda un instant
puis dit :
« Mon garçon,
vous êtes le premier à m'avoir écouté si longtemps sans me traiter de fou.
Je mourrai bientôt,
mais j'aimerais que quelqu'un prouve que mon histoire est vraie, je vous
supplie d'accepter de faire ça pour moi.
Ah
oui vous êtes fou ! Lui dis-je, croyez-vous que je possède les moyens pour
entreprendre un tel voyage ?
- Non monsieur, mais il y a une autre porte.
- Une
autre porte ?
- Avez-vous entendu
parler du scandale de Panama ?
-
Oui, bien sûr Ferdinand de Lesseps
s'était engagé à creuser le canal de
Panama avec 600 millions de Francs, au bout de quelques années les travaux
n'étaient qu'à la moitié alors que plus d'un milliard s'était envolé.
- Les milliards ne
volent pas monsieur, s'ils n'ont pas servit au canal c'est qu'ils ont servit à
autre chose.
- La
porte ? »
Je
commençais à comprendre mais le laissai raconter la suite de son histoire :
« En
France quelqu'un avait longtemps gardé le secret : Barthélémy de Lesseps.
Bien
entendu, ayant abandonné l'expédition en 1787, il n'avait aucune idée de ce qui
s'était produit après.
Mais
il possédait beaucoup de documents sur l'invention elle-même.
N'ayant
aucune compétence pour la comprendre, il
la laissa en héritage à son neveu Ferdinand.
Ferdinand de Lesseps s'y entendait mieux que son oncle
en technique et il avait de nombreuses relations.
Très vite il en sut
assez sur les travaux de percement pour tenter l'expérience.
Ses méthodes innovantes
firent merveilles sur le canal de Suez, même
si les plus extraordinaires furent employées dans le plus grand secret.
Ceci, pourtant, n'échappa
pas aux services Français qui le convoquèrent secrètement.
"Savez-vous
ce qu'est une contre-mine, monsieur de Lesseps ?" demandèrent-ils.
-
Parfois un ennemi creuse une gallérie appelée "mine" pour passer sous
vos défenses. La meilleure parade est de creuser une gallérie en sens inverse
pour la détruire."
"Monsieur
de Lesseps, nous avons tout lieu de croire que nous sommes sous la menace de la
plus gigantesques mine jamais creusée.
-
Pardon ?
-
Nous n'avions jamais cru nos informations mais nous savons maintenant que les
mêmes moyens secrets que vous utilisez ont servit aux Anglais pour la
creuser."
- Ce
n'est pas possible !
- Ca
l'est monsieur, et nous avons besoin de vous pour notre contre-mine.
- Ca
va coûter une fortune !
-
Pour cela aussi, nous comptons sur vous."
Patriote
fervent, fasciné par ce qu'on lui demandait d'entreprendre "le grand
français" accepta.
La
France était alors une république. Comptable de l'argent public, elle ne
pouvait financer un projet secret.
Ferdinand
lança donc une souscription pour le percement
du canal de Panama.
Elle
eut un grand succès et l'argent fut utilisé pour creuser la
"contre-mine".
C'est
pour cela que le canal n'avança pas. Mais Ferdinand savait que dès que la mine
serait finie, "l'invention " pourrait être utilisée pour rattraper le
retard.
Ce
moment arriva juste quand le canal aborda
le seuil de la Culebra (altitude de 87 mètres)
une montagne particulièrement dure à
forer.
L'invention fut envoyée sur place avec les trois
ingénieurs qui savaient l'utiliser.
Malheureusement tout trois subirent le sort de milliers
d'ouvriers travaillant pour le canal, ils moururent de la fièvre jaune et la
malaria.
Plus
personne ne savait se servir de "l'invention " et le scandale de
Panama éclata.
850 000
actionnaires furent ruinés, plusieurs ministres et parlementaires furent mis
en cause au procès de 1893 Mais on réussit quand même à cacher la contre-mine.
Ferdinand
de Lesseps et son fils furent condamnés à l'emprisonnement mais, le
jugement fut cassé pour vice de forme...
L’histoire serait
demeurée longtemps secrète sans l’intervention d’un écrivain savant et
visionnaire : Jules Verne.
Bien que publiés
dans le désordre, il nous confie le trame du secret avec successivement :
La Pérouse et les
navigateurs Français (l’expédition Française)
Michel
Strogoff (le voyage de
Lesseps)
Vingt
mille lieues sous les mers (la « disparition » de la
Pérouse)
L'Île
mystérieuse (le séjour solitaire des Français)
Les révoltés de la
Bounty (L’expédition Britannique)
Et Voyage au centre
de la terre. (Les travaux Britanniques)
Mais
Le plus marquant fut "l'invasion de la mer" basé sur un projet
de Ferdinand de Lesseps consistant à creuser un canal en Algérie pour y créer
une mer intérieure.
Un de
ses livres donnait enfin un nom.
Ca m'a
beaucoup aidé à faire le lien entre Jules Verne et Ferdinand de Lesseps.
Fasciné
et convaincu, j’abandonnai alors le vieil homme et commençai mon enquête.
Heureusement
les moyens modernes permettaient de faciliter les recherches et pour cela
commencer par identifier l’archipel.
En utilisant
http://www.antipodemap.com j’ai
pu déterminer dans quelle zone du monde se trouvait l’archipel. En effet la
croute terrestre serait moins longe à percer si l'on visait verticalement
vers le centre de la terre. Mais aucune trace de terre émergée dans cette
zone !
Ce
logiciel de cartographie n’était pas assez précis je me rabattis donc sur Google
Earth et commençai à chercher dans la zone déterminée
avec http://www.antipodemap.com
(Google Earth est téléchargeable gratuitement sur
internet, mais vous pouvez trouver la solution sans ce logiciel.)
En
suivant les reliefs sous-marins les plus élevés, je fini par trouver
l’archipel, il était petit mais son nom était bien indiqué. Et plutôt deux fois
qu’une !
En
effet l’archipel était indiqué à deux endroits différents, une fois en
français, une fois en anglais.
Une
seule explication pouvait justifier ce double référencement : les deux
ex-royaumes antagonistes cherchaient certainement encore à égarer les curieux.
Il me
fallait trouver une source indépendante des états, j’en trouvai une assez vite.
Vous
comprendrez que je ne puisse citer ici en clair le nom de cette source, je
vous l’ai donc crypté avec le code utilisé par Arne Saknussem
dans « voyage au centre de la terre » voir ICI
(onglet
Rassurez-vous,
je n’écris pas en latin.
La
source en question rassemblait énormément d’informations, par bonheur Google Earth m’ayant donné le nom de l’île, ma recherche fut
facilitée.
J’obtins
plusieurs renseignements, dont les
coordonnées de l’archipel, mais aussi le nom d’un village. Je m’y rendis
immédiatement.
Le village était grand, il me fallait savoir où aller.
J’ai pensé que le meilleur endroit pour coordonner de tels travaux serait le
château, le fait qu’il possède un pigeonnier permettant des communications lointaines
et discrètes confirma mon opinion.
Le
châtelain me reçu cordialement, ne me traita pas de fou mais avoua ne rien
comprendre à mon histoire.
Avant de me raccompagner il me proposa de visiter le château pour constater
qu’il n’y avait aucun trou dans son sous-sol.
Je n’en fis rien bien sûr, persuadé que j’étais d’être sur une fausse piste.
Je
quittai alors mon hôte mais avant de prendre mon véhicule je décidai de faire
le tour extérieur de ce beau château. C’est alors que, dans une tour, je remarquai
une belle jeune femme.
Elle
était accompagnée par l’un des mineurs les plus célèbres du monde !
Voir ciste « Le
Dernier mot du Roy »
Ce
châtelain en savait certainement plus qu’il ne disait mais j’avais compris
qu’il me fallait me débrouiller seul.
Je
repris les coordonnées citées dans la source, elles donnaient les limites
extrêmes de l’archipel, grâce à http://www.antipodemap.com
je trouvai assez facilement leur correspondance en France. Je dessinai alors le
rectangle correspondant sur ma carte (récupérée sur http://www.geoportail.fr) et j’entrepris
de l’explorer.
Il me
fallait trouver un trou, se dirigeant vers le centre de la terre. Je n’eus pas
longtemps à chercher, deux bâtiments convenant tout à fait à ma recherche
dominaient ce paysage au centre du rectangle.
Le
plus rouillé des deux semblait être le bon. Il était protégé par une enceinte
grillagée. J’en fis le tour à la recherche d’un passage.
Je trouvai bientôt un double poteau sur lequel je pourrais grimper afin de
sauter de l’autre coté. (ndlr ne le faîtes pas !)
Voir ciste : « Le
Secret de la Pandora »
Mes
recherches furent vaines, d’un autre coté j’aurais dû penser que ce site était
bien trop voyant pour une opération secrète.
Je repris ma carte et, en traçant les diagonales de mon rectangle, je déterminai le centre de la zone de recherche. J'entrepris alors de fouiller autour de ce point.
J'ai
pensé que tant qu'à chercher le centre de la terre, autant commencer
le plus bas possible.
Et
c’est là que je le trouvai !
Légèrement
écartée d'un cours d'eau, une porte rouge donnait sur les entrailles de la
falaise. Une eau rougeâtre en sortait, noyant le chemin d’accès.
Voir ciste : « le
Milliard de Panama »
J’étais
au bon endroit mais je ne pus y pénétrer, il était complètement noyé par les
infiltrations d’eau.
Ils
avaient fait une erreur et moi aussi, pourtant Jules Verne m’avait encore une
fois guidé. Dans son livre « de la terre à la lune »
Je
vous livre l’extrait en question :
Barbicane parut
très satisfait de constater l’élévation progressive du terrain, et, lorsque
J.-T. Maston l’interrogea à ce sujet :
« Mon
digne ami, lui répondit-il, nous avons un intérêt de premier ordre à couler
notre Columbiad dans les hautes terres.
— Pour
être plus près de la Lune ? s’écria le secrétaire du Gun-Club.
— Non !
répondit Barbicane en souriant. Qu’importent quelques
toises de plus ou de moins ? Non, mais au milieu de terrains élevés, nos
travaux marcheront plus facilement ; nous n’aurons pas à lutter avec les eaux,
ce qui nous évitera des tubages longs et coûteux, et c’est á considérer,
lorsqu’il s’agit de forer un puits de neuf cents pieds de profondeur.
Ici
aussi, creuser dans la vallée leur avait apporté peu de gain mais les avait
exposés à une inondation.
Ils
ont certainement abandonné cet endroit pour en trouver un plus élevé et aussi
discret, quitte à forer en biais au départ.
Il me
fallait donc chercher un autre trou et ce n’était pas ce qui manquait dans la
région. La tâche semblait impossible d’autant que beaucoup de ces trous étaient
inaccessibles.
Je me
demandai si l’écrivain n’avait pas donné un autre indice.
Comment
le héro de « voyage au centre de la terre « a-t-il trouvé le bon
trou ?
Après
m’être égaré dans des histoires de solstice de juillet, j’eu la
révélation ! Le héro suit les traces de Arne Saknussem et ce dernier a balisé le chemin en y indiquant
son nom. Il me fallait donc chercher le nom de celui qui creusa en premier.
Au
bout d’une semaine j’ai trouvé. Légèrement à l’extérieur du rectangle, dans une
forêt dominant le site un carrefour de chemins avait un nom très proche de
celui de l’Amiral Français, sa légère altération orthographique ne trompait que
ceux qui ne cherchaient pas ce nom.
A
proximité se trouvaient deux puits, je choisis au hasard et tombai sur le bon.
Discrètement
cachée au milieu des bois, une grosse bâtisse en ruine jouxtait le trou. Je pénétrai
et montai à l’étage pour avoir une meilleure vue sur le trou.
Là je
cachai les derniers renseignements récoltés avant de partir pour le centre de
la terre.
Voir ciste : « Le
Yocul de Sneffels »